My Journey Around The World

histoire

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Après maintes recherches pour décrire au mieux ce qu'est la Fujara (prononcé Fouyara), je suis arrivé sur le site du musée des instruments de musique de belgique (www.mim.be) dans lequel figure un descriptif (le plus complet et concis que j'ai trouvé) de l'histoire de cette instrument. Je me permets donc d'en faire un copier coller de l'article.

 

« La fujara est une flûte à bec dont la principale particularité est sa taille exceptionnelle. Jusqu'en 1900 environ, la longueur normale pour une flûte de ce type se situait entre 90 et 150 cm. Au XXe siècle, l'instrument n'a cessé de s'allonger pour mesurer de nos jours de 170 à 180 cm, avec certains exemplaires atteignant jusqu'à 2 mètres.

L'instrument est traditionnellement fabriqué à partir d'une longue branche de sureau, évidée à la main, après un temps de séchage de quelques années. Ces dernières décennies, d'autres essences de bois ont également été utilisées, ainsi que des matières synthétiques. Il existe même aujourd'hui des modèles démontables, en deux ou trois parties, plus facilement transportables.

La fujara est une flûte harmonique à trois trous, comparable à la flûte à une main. Contrairement aux autres flûtes à bec, sa technique de jeu permet de forcer le son pour atteindre d'autres harmoniques que l'octave - en l'occurrence la quinte, la quarte, les tierces majeure et mineure, etc. - comme sur les instruments de la famille des cuivres. Les notes manquantes, absentes de la série harmonique, sont produites à l'aide des trois trous.

 

On connaît très mal l'histoire ancienne de cet instrument qui présente pourtant certaines similitudes avec la Stamentien-Bass, telle qu'elle est illustrée dans le Syntagma Musicum  de Praetorius (1619), où elle est décrite comme un type de flûte à une main basse. Stamentien-Bass et fujara sont toutes deux des flûtes à conduit dotées de trois trous. Mais leur longueur est telle qu'il serait impossible d'atteindre les trous avec les doigts si l'on soufflait à l'extrémité du tube. C'est pour cette raison qu'elles sont pourvues d'un tuyau secondaire, parallèle au tuyau principal, qui amène la colonne d'air vers la tête de l'instrument, comme sur une flûte à bec basse.

 

Le jeu de la fujara est notamment caractérisé par une technique particulière, le rozfuk, qui consiste à souffler de manière très forte dans l'instrument pour atteindre les harmoniques les plus élevés, avant de redescendre par à-coups vers la tessiture de la mélodie. Ce procédé, qui servait simplement à l'origine à tester l'instrument, s'est par la suite normalisé à cause de l'effet particulier qu'il ne manque pas de produire. Le répertoire de la fujara se compose surtout de mélodies lentes, souvent chantées en alternance par l'instrumentiste lui-même. Ces chansons ont principalement pour thème les exploits de bergers ou de brigands, comme le mythique héro populaire Juraj Jánošík (1688-1713), le Robin des Bois slovaque.

 

La fujara était originellement un instrument de berger, seulement connu dans une petite région montagneuse du centre de la Slovaquie appelée Podpol'anie - « au pied du Mont Pol'ana » -, et dans les régions limitrophes de Horehronie, Gemer et Hont. Les bergers l'utilisaient par ailleurs comme bâton de soutien pour se reposer ou comme moyen de défense contre les animaux sauvages.

 

À partir du milieu du XIXe siècle, les romantiques slovaques ont attribué à cet instrument si singulier et usité nulle part ailleurs une connotation identitaire. La fujara a alors acquis le statut de symbole de la culture slovaque et même, depuis l'indépendance en 1992, du nouvel État slovaque. L'actuel président Ivan Gašparovič y contribue d'ailleurs largement : il joue lui-même de l'instrument et en offre volontiers des exemplaires à ses collègues présidents et aux autres visiteurs étrangers de haut-rang. La fujara a encore gagné en reconnaissance lorsque l'Unesco l'a ajoutée en 2005 à la liste des chefs-d'œuvre du patrimoine oral et immatériel de l'Humanité.

 

Si la pratique de la fujara par les bergers a entre-temps disparu, son essor se poursuit néanmoins puisqu'il n'y a jamais eu autant de facteurs et de joueurs de l'instrument qu'à l'heure actuelle. Grâce à sa sonorité à la fois élégiaque, archaïque et mystique, la fujara a trouvé sa voie non seulement dans les musiques du monde, mais aussi dans les domaines du nouveau paganisme et de la musicothérapie. »

Dévelopement

ma contribution

la photo  n'a rien à voir, c'est un ocarina triple. Mes fujara ont une forme de serpent enroulé et sont émaillés. détails et phots à venir.